Mes travaux de recherche depuis ma thèse de doctorat se sont focalisés à essayer de prédire le comportement différé (du jeune âge au long terme : hydratation, séchage, température, retrait, fluage, fissuration) des matériaux cimentaires, à partir de la description du matériau à différentes échelles, pour aboutir à un modèle numérique implanté dans le code de calcul aux éléments finis Cast3m, capable de prédire le comportement différé de structures de Génie Civil.
L’objectif est de prédire la fissuration et ses effets sur la durabilité, l’aptitude au service et la durée de vie de structures en béton armé précontraint. Elle concerne aussi bien les structures sensibles pour lesquels la fissuration peut induire une augmentation des propriétés de transport : perméabilité/diffusivité avec pour conséquence une augmentation potentielle des fuites d’éléments radioactifs, de GNL, d’eau en cas d’accident ou lors du fonctionnement (enceinte de confinement de bâtiments réacteurs de centrales nucléaires, stockage des déchets radioactifs, réservoirs GNL, réservoirs d’eau, barrages, tunnels), un risque de corrosion accéléré par le dioxyde de carbone ou les chlorures (les ouvrages d’art) ou des désordres sans conséquences structurels (mortier de façade, dallage, mur, que ce soit avec des bétons « standards » ou des bétons à base de granulats légers ou recyclés).